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mai 2010

Parents     une légende assez tenace voudrait que les enfants nés depuis la révolution numérique, les digital natives comme on dit parfois, seraient tous des virtuoses de l'ordinateur, aussi à l'aise avec les logiciels de programmation qu'avec ceux d'infographie.

Hélas, il n'en est sans doute rien. Ou plutôt, cela a cessé d'être vrai, car ce le fût peut-être un temps ; des élèves de troisièmes, il y a quelques années encore, maîtrisaient  des logiciels 3D aussi complexes que Blender, d'autres créaient des sites, composaient de la musique, bref créaient. Ils étaient relativement peu nombreux, mais cela pouvait passer pour une tendance irrésistiblement appelée à se développer.

   



     Nous constatons aujourd'hui, pour l'essentiel, deux types d'utilisation seulement de l'ordinateur chez la majorité de nos élèves : le ludique (les jeux vidéos), et la communication (les réseaux type msn, facebook, les blogs). Les deux se rejoignant d'ailleurs dans les jeux en ligne type Warcraft ou Ikariam.
Bref, une logique de pure consommation ou peu s'en faut, pas vraiment d'acteurs créatifs.
Peut-être nos enfants sont-ils néanmoins à l'aise avec un tableur, un powerpoint ou  la mise en page assistée, toutes choses dont ils auront besoin bientôt (dont ils auraient déjà besoin !) ? Espérons-le...

  Les parents, voir les grands-parents, en savent souvent beaucoup plus dans le domaine de l'informatique que leurs enfants, mais semblent parfois surestimer les capacités "innées" de leur progéniture...et leur abandonnent un peu vite les commandes.

 



Je traduis, ou ce n'est pas la peine ;-) ?



    Certes, l'ordinateur est très (trop ?) utilisé par les moins de vingt ans. Cela ne signifie nullement qu'ils le maîtrisent.
On a la quantité d'utilisation, mais pas nécessairement la qualité....
La cause ? L'utilisation d'un PC (ou d'un MAC) est devenu très simple (pas besoin d'y comprendre quoi que ce soit), et le développement de l'internet a permis un zapping généralisé, une culture du tout gratuit qui n'incite guère à  se montrer soit même producteur de contenus.

        Alors qu'apprendre à  se servir d'un logiciel  (même d'un simple traitement de texte), est une activité difficile, parfois ingrate, qui nécessite du temps, et même parfois des livres avec des textes écrits en tout petit. Trop peu d'élèves se donnent ce mal (ou alors, ils sont trop timides pour présenter leurs réalisations ?)

 

L'école fait ce qu'elle peut, bien sûr, notamment dans le cadre des TICE , mais est-ce que cela suffit ? Pourquoi ne pas offrir de temps en temps à vos enfants un vrai logiciel en version complète (comme l'excellent PhotoFiltre pour le photomontage), ou encore une palette graphique pour travailler avec ArtRage  ?

     Et si vous manquez d'idées dans ce domaine, ce site à une section logiciels qui n'est pas encore trop défraîchie :-)

 

QUE FAIRE pour améliorer le niveau informatique de votre enfant ?

  D'abord, supprimer l'ordinateur, serais-je presque tenté de dire.  Pourquoi pas ? Un sevrage brutal peut amener à  se poser des questions sur la dépendance induite par la machine sur nombre d'enfants...et surtout sur son utilité réelle : avez-vous constaté une amélioration des résultats scolaires par exemple ?

Ils ne pensent qu'à "ça", ne parlent que de "ça", y passent des heures. Pour quel résultat mesurable ? C'est une question à se poser. Bien sûr, l'école elle-même induit une utilisation familiale grandissante  de l'ordinateur : notes en ligne, professeurs qui donnent des devoirs à réaliser au format numérique, il devient difficile de se passer complètement d'un accés internet au domicile.

Mais dans la chambre de chaque enfant ?

Il y a de très bons élèves de collège  (au-dessus de 16 de moyenne) qui n'ont  pas d'ordinateur personnel à la maison. C'est fou le temps libre qu'ils récupèrent pour faire leurs devoirs, se cultiver, ou même rêvasser....

Sans aller jusqu'à se passer d'ordinateur, son utilisation doit néanmoins être TRES contrôlée :

Les jeux ? une heure ou  deux le dimanche pour des élèves de sixième, c'est bien suffisant. Un peu plus s'ils consentent à utiliser des logiciels du type Adi, qui sont clairement orientés pédagogie.

La messagerie ? 30 minutes par semaine suffisent largement. MSN, ICQ, FACEBOOK ? A éviter, et tous les réseaux sociaux similaires avec ; c'est une perte de temps (pour des collégiens, pas forcément pour des élèves plus âgés). Ressasser deux heures chaque soir avec les "copains" les petites histoires de cour de récré, au lieu de se détendre, c'est plus générateur de stress qu'autre chose !
 Cela signifie aussi que l'on a besoin d'une interface électronique pour appréhender la réalité, ce qui est un peu inquiétant.

Les logiciels "intelligents" ? Il y en a beaucoup, ce sont les "outils numériques" au sens propre, à commencer par les traitements de texte, les tableurs, les bases de donnée, les logiciels d'infographie. Là, rien de choquant à voir un enfant passer deux heures à tenter d'animer un objet 3D avec Blender par exemple.

Internet n'est pas seulement un outil, c'est un autre monde ou il est vite fait de se perdre, surtout avant l'âge adulte.
Considéré en tant qu'outil de travail, Internet n'a pas apporté tellement aux élèves ces dix dernières années; quoiqu'on en dise. Alors que l'on voit clairement ce que le manque de lecture, d'écriture, et même de pratique artistique personnelle leur a fait perdre.
     Trop souvent, nos élèves ont perdu l'habitude de lire, de rechercher patiemment la bonne information, et se servent du Web sans y comprendre grand chose, sans recul critique, sans précautions.
Internet, c'est devenu "le copain qui se laisse copier son devoir". Et tant pis si le "copain" a écrit n'importe quoi.

    Une fois en situation d'autonomie non-assistée (dans un examen par exemple), que va t-il rester de ces pseudos recherches ?

Tout espoir n'est cependant pas perdu. Voici quelques pistes et conseils.

 

                                                                                                                                                                        

 

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