Texte et images proviennent du livre de Pierre Jouvanceau "le film de silhouette", publié aux éditions Le Meni et disponible ICI . Merci au site Heeza qui m'a autorisé cet emprunt.
 |
 |
Les Aventures du Prince Achmed (Lotte REINIGER - 1926) |
A l’origine du film de silhouettes, il y a deux formes d’art populaire.
D’une part, le théâtre d’ombres européen, d’abord art de colporteur et de forain puis art établi avec le théâtre de Séraphin et le cabaret du Chat Noir, a habitué le public à une forme de spectacle exclusivement composée d’ombres et de lumière : les ombres chinoises.
 Lotte REINIGER animant The Star of Bethlehem
D’autre part, les silhouettes découpées, artisanat très populaire à l’origine, ont fini par imposer leurs images de pur contraste dans toutes les couches de la société grâce à Etienne de SILHOUETTE, qui légua son nom à cette forme jusque-là jugée mineure, et à Johan-Kaspar LAVATER, inventeur de la physiognomonie, pseudo-science du comportement qui trouvait là un support d’analyse idéal. Ces deux formes, l’une fixe, l’autre animée, ont été réunies grâce au cinéma d’animation.
 Une silhouette de Lotte REINIGER
De Charles ARMSTRONG (The Clown and his Donkey, 1910) à Michel OCELOT (Princes et Princesses, 1998) en passant par la prolifique Lotte REINIGER et son mythique long métrage Les Aventures du prince Achmed (1926), toute l’histoire du cinéma est ponctuée de films de silhouettes : courts ou longs métrages, en noir et blanc ou en couleurs, essais isolés ou oeuvres multiples d’auteurs connus ou inconnus...
 Princes et Princesses (Michel OCELOT) |
 Wie man Berge versetzt (Bruno BÖTTGE) |
Pierre Jouvanceau (auteur du livre "le film de silhouette" 2004)
|