Repère - Vinci Leonard de - La Joconde
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Les REPERES sont les oeuvres qui sont exposées dans la salle  210, ou qui font l'objet d'une étude dans le contexte du cours

Auteur : Léonard de Vinci

Titre : portrait de Mona Lisa (Lisa Del Giocondo, née Lisa Maria Gherardini) dite La Joconde

Date : entre 1503 et 1506  (époque de la Renaissance)

Sujet : portrait d’une jeune femme devant un paysage montagneux

Technique  : peinture à l’huile sur bois de peuplier

Lieu de conservation : Paris, musée du Louvres

 

                         

                                 

 

                                 La Joconde restaurée numériquement dans ses couleurs d'origine.
                                                        
La peinture à l'huile jaunit avec le temps

 

 

Analyse d’œuvre :

 

     Il s’agit d’un portrait commandé à Léonard de Vinci (alors âgé de 51 ans)   par le riche marchand florentin Francesco Del Giocondo. Il représente sa jeune épouse de 24 ans, Mona Lisa, assise sur un fauteuil (sans doute sur un balcon). Conformément à la mode de l’époque, les sourcils sont épilés. Le paysage est divisé en deux parties : en bas, le monde terrestre, aux couleurs de terre, en haut un monde imaginaire, dans des tons bleus.

       Le mot « giocondo » signifie en italien « heureux », ou « serein » ;  Vinci a sans doute voulu faire le portrait d’une expression universelle (la maternité ? la féminité ? la sérénité ?), c’est à dire une œuvre symbolique. Del Giocondo ne reçut jamais son portrait, que Vinci conserva avec lui jusqu’à Amboise où l’avait reçu François 1er. Louis XIV l’exposa ensuite à Versailles, et la Joconde n’a depuis jamais quitté la France.

      Le succès du tableau vient en partie de sa réalisation à base d’ombres et de lumières réparties en dégradés subtils. On remarquera l’utilisation du flou (sfumato) dans les arrière-plans : Vinci est l’un des inventeurs de la perspective atmosphérique.


       Le sourire énigmatique de la Joconde est célèbre : cet effet provient en partie du fait que les coins de la bouche sont plongés dans l’ombre. D’autre part, Mona Lisa nous regarde, mais semble également regarder derrière nous, si ce n’est « en nous »…

 

 

           

 

 

Giorgio Vasari (1511-1574) : le premier historien de l'art nous a laissé sur Vinci et la joconde le texte suivant

          "Il accepta également de faire, pour Francesco Del Giocondo, le portrait de Mona Lisa sa femme, et après y avoir travaillé quatre ans, il le laissa inachevé ; ce tableau est actuellement chez le roi François de France, à Fontainebleau. Qui veut savoir à quel point l'art peut imiter la nature peut s'en rendre compte facilement en examinant cette tête, où léonard a représenté les moindres détails avec une extrême finesse. Les yeux ont ce brillant, cette humidité que l'on observe pendant la vie ; ils sont cernés de teintes rougeâtres et plombées, qu'on ne peut rendre qu'avec la plus grande finesse ; les cils qui les bordent sont exécutés avec une extrême délicatesse. Les sourcils, leur insertion dans la chair, leur épaisseur plus ou moins prononcée, leur courbure suivant les pores de la peau ne sauraient être rendus d'une manière plus naturelle"..
"Enfin il faut avouer que cette figure est d'une exécution à faire trembler et reculer l'artiste le plus habile du monde qui voudrait l'imiter. Il employa encore le moyen suivant. Comme Madonna Lisa était très belle, pendant qu'il la peignait, il eut toujours près d'elle des chanteurs, des bouffons et des musiciens, afin de la tenir dans une douce gaieté, et d'éviter cet aspect d'affaissement et de mélancolie presque inévitable dans les portraits. Dans celui-ci, il y a un sourire si attrayant que c'est une chose plus divine qu'humaine à regarder, et qu'on l'a toujours tenu pour une merveille qui n'est pas inférieure au modèle"

 

                 

 

 

BIOGRAPHIE de Léonard de Vinci

 

                     

                                                                         autoportrait (présumé) de Léonard de Vinci, vers 1514

 

            Leonardo da Vinci est né à Vinci (Italie) en 1452, il est mort à Amboise (France) en 1519. Il vécut à Florence où il fut peintre, mais aussi architecte, botaniste, philosophe,inventeur, poète, musicien et philosophe au service du duc Ludovic Sforza. 

 


    Elève de Verrocchio, il incarne l'artiste de la Renaissance, et est souvent qualifié de « génie universel ». Une quinzaine de ses œuvres existent encore, auxquelles s’ajoutent de nombreux carnets de croquis.

 

Voici quelques unes des  plus célèbres :

Léonard de Vinci - La Cène (dernier repas de Jésus) - 1495-1498

 
Léonard de Vinci - Saint Jean Baptiste

 

Léonard de Vinci - Vierge aux rochers - 1483-1486
note : ce tableau existe en deux versions

 

Léonard de Vinci  - L'annonciation - 1473-1475

                              
                                       Léonard de Vinci - dessin -  l'homme de Vitruve  - 1485-1490

Analyse d’œuvre : 

       Ce croquis illustre le traité "De divina Proportione" de Luca Pacioli paru en 1496 et est exposé à la Galleria dell'Accademia de Venise.
Il s'agit d'un dessin anatomique

       Vitruve était un architecte romain du 1er siècle avant Jésus-Christ, auteur d'un livre unique, mais resté fameux : DE ARCHITECTURA.
       Ce livre a été redécouvert et réédité à la Renaissance, à de nombreux exemplaires grâce à l'imprimerie récemment inventée, et a dès lors servi d'ouvrage de référence aux architectes, jusqu'à la période classique.


     Pour Vitruve, l'homme est à l'image de l'univers (cosmos) , dont il n'est qu'un élément plus petit (microcosme). Les proportions de son corps sont donc celles de l'ordre cosmique et représentent l'harmonie la plus parfaite. (ce que l'on peut traduire par "le tout est dans la partie, et vice-versa")
Dans le domaine de la construction, Vitruve conseillait aux architectes de reproduire les rapports existants entre les différentes parties du corps et son ensemble : il développe ainsi le principe de proportionnalité.

    Or justement, Léonard de Vinci (lui-même architecte rappelons-le) s'est toujours passionné pour les proportions du corps humain, auxquelles il a consacré d'innombrables études anatomiques.

L'homme nu, debout, est représenté successivement dans un cercle (homo ad circulum), et un carré (homo ad quadratum) : il y a donc superposition de deux règles de proportions, celle du carré et celle du cercle, mais Léonard de Vinci parvient à les rendre cohérentes entre-elles en ne représentant qu'une seule fois la tête.

Le texte sous le dessin, écrit "en miroir" suivant l'habitude de Vinci, développe la fonction première de ce dessin : mettre en évidence des rapports de proportions entre les membres du corps humain. : par exemple, la tête représente un huitième du corps, le pied a la longueur du bras, etc.


Léonard de Vinci - Sainte Anne, la Vierge et l'enfant - 1502-1513

 

 

 

 

 

 

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