Repère - Cartier-Bresson -Downtown, NY
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Analyse d’image : « Downtown, New-York »  Henri Cartier-bresson   1947

 

 

 

1/ Schéma

 

 Le schéma est un dessin simplifié qui doit mettre en évidence le fonctionnement plastique de l’image, c’est-à-dire:

 

¨ La composition (ici en « grand-moyen-petit » : l’élément le plus important est aussi le plus petit)

¨  La perspective très marquée, essentiellement un jeu de lignes droites.

¨ Les contrastes (ici, le rôle des avant-plans sombres)

 

 

                                              

 

 

2/ Qu’est-ce que c’est ?

 

Nous avons sous les yeux une photographie, ou plutôt la reproduction d’une photographie de Henri Cartier-Bresson, datée de 1947.

Le titre nous est donné « Downtown, New-York », ce que l’on peut traduire par « les bas-quartiers de New-York »

La photographie est en noir et blanc, c’est un choix esthétique du photographe. Sa taille originale n’est pas donnée (mais une photographie n'a pas vraiment de dimensions "originales")

 

 

                                      

 

3/ Le dénoté : ce que représente objectivement la scène

 

            Une petite rue de New-York (les escaliers d’évacuation sont typiques), pas très propre. Peut-être un quartier défavorisé, mais rien, hormis le titre, ne permet de l’affirmer avec certitude.

En arrière-plan, de grands immeubles (Manhattan ?) ; des murs aveugles occupent les avant-plans et la plus grande partie de l’image.

A une dizaine de mètres, légèrement décentré par rapport au point de fuite, un personnage est assis sur le trottoir. Devant lui, un chat.

 

La perspective, frontale, est très marquée. Les valeurs sont dans l’ensemble plutôt sombres, notamment les avant-plans.

 

                                               

 

 

4/ Le connoté : l’interprétation de l’image, le subjectif

 

 

            New York symbolise pour beaucoup la Nouveauté, la Modernité, le Rêve Américain, dont elle est un symbole. Capitale culturelle du Nouveau Monde, on l’imagine volontiers tournée vers l’avenir, riche et  lumineuse. Cette vision de carte postale d’une cité idéale ne correspond pas nécessairement à la réalité:

New York est aussi une ville de contrastes : contraste entre l’orgueil  des gratte-ciels et la pauvreté de certains  taudis, contraste entre la richesse de certains et la misère des ghettos.

Ville sale, enfin : tout voyageur qui y débarque sera surpris de l’état des rues;  par certains aspect, New-York ressemble plus à une ville du tiers-monde qu’à une capitale occidentale.

Un homme est assis, anonyme, sans visage. Assis par terre, il semble fatigué, désemparé.

Il est désoeuvré, c’est peut-être un « homeless, un des innombrables sans-abri de la ville, mais ce pourrait être aussi un passant qui se repose : peu importe, la photographie nous donne l’image d’un homme qui a renoncé. Mais à quoi ?

Une impression de tristesse et de solitude se dégage de l’image. D’où vient-elle ?

       Le dos courbé du personnage est la seule ligne qui ne va pas vers le point de fuite, qui ne se plie pas à la règle des autres lignes La silhouette, par rapport à la belle organisation géométrique des lignes, semble déplacée, presque dérangeante. Seul élément humain dans un paysage de brique et de béton, avec un chat errant - encore un solitaire- comme unique interlocuteur.

      Contraste encore entre la verticalité démesurée des murs, des immeubles, et l’homme perdu dans cette froide mégapole qui semble prête à le broyer entre ses murailles menaçantes. Jusqu’à la forme du mur qui pourrait évoquer une guillotine…

   Pourtant, c’est bien l’Homme le sujet de cette photographie, et non la ville qui n’est jamais qu’un décor triste. C’est à propos de l’homme, que, sans doute, Cartier-bresson nous interroge à travers cette photographie.

 

                                                                                                    Dominique Leblanc - artsplas@laposte.net

 

 

 

 

        "Henri Cartier-Bresson est l'un des photographes les plus réputés au niveau international. Outre ses portraits d'artistes et d'écrivains, il a parcouru le monde dans un esprit de témoignage. Assistant de Jean Renoir au cinéma, il apprend à manier le support audiovisuel. Avec l'aide de Robert Capa et de David Seymour, il fonde l'agence "Magnum" en 1947. Il est considéré comme un "photographe humaniste", refusant toute mise en scène pour la réalisation de ses clichés, prônant la simple reproduction de la réalité prise sur le vif et l'usage du noir et blanc".  (BERTRAND CARRIÈRE)

 

Pour en savoir plus, la Fondation Cartier-Bresson

 


                                                                          

 

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